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«Le Matin» hypnotisé par une jeune fribourgeoise
Une voix douce mais ferme, des mots bien choisis, un geste gracieux et un regard bleu intense auront suffit à les faire voyager. Huit membres de l'équipe du «Matin» se sont livrés hier à une expérience d'hypnose, guidés par Stéphanie Krieger.
«Un, deux, trois, dormez!»
Après avoir soumis les participants à une série de tests de réceptivité, la jeune femme a constaté que près de la moitié acceptait ses suggestions. Comme sur scène, elle a poursuivi la démonstration avec la personne la plus réceptive, notre journaliste web Kalina Anguelova. «Regarde-moi dans les yeux. Concentre-toi sur ma voix. Au compte de trois, tu te laisseras aller dans un état de profonde détente.» Notre journaliste a basculé dans les bras de Stéphanie Krieger, avant même que celle-ci n'ait eu le temps de prononcer le chiffre «trois».
Avec une aisance déconcertante, l'hypnotiste est parvenue à lui suggérer que son bras était en catalepsie, que le chiffre 7 n'existait pas et que son corps était aussi rigide qu'une planche. À tel point, qu'il lui a été possible de tenir droite, à l'horizontal, entre deux chaises. «J'entendais tout ce qui se passait et en même temps je ne me souviens pas de tout, nous confie la volontaire. C'est très particulier comme sensation. Il faut le vivre pour le comprendre.» «C'était très impressionnant, fascinant, de voir une collègue dans cet état. Et moi-même, j'ai trouvé ça très relaxant, note Trinidad Barleycorn, responsable de la rubrique People. Dès le premier exercice, j'ai senti qu'on perdait le contrôle.»
Un jeu d'enfant
Stéphanie Krieger nuance. «On ne perd jamais vraiment le contrôle. Je ne peux pas forcer quelqu'un à faire quelque chose contre son gré. Si non, je serais déjà millionnaire, rit-elle. En réalité, nous faisons des suggestions que les gens acceptent à un certain niveau de conscience. Quand on voit des personnalités sous hypnose à la télévision faire des choses qui nous paraissent absurdes, il faut bien se rendre compte que ce sont des personnes extraverties. Si elles le font, c'est parce que pour elles, ce n'est pas si ridicule.»
«Au fond, c'est comme un jeu d'enfant. On a vraiment le choix. Soit on résiste, soit on décide de jouer et là, on sent qu'il y a un bout de nous qui nous échappe», commente Sophie Evard, Community Editor. Au delà du divertissement, l'hypnose de spectacle est aussi un moyen pour l'artiste de démystifier cet art méconnu et souvent craint. Et ce, même dans le domaine de l'hypnothérapie. «J'ai fait une formation d'hypnose thérapeutique pour avoir ces deux casquettes et prouver que les deux fonctionnent et peuvent même être complémentaires», souligne Stéphanie Krieger.
De Fribourg à Las Vegas
Révélée par la version suisse de l’émission Incroyable Talent, l'artiste se produit sur scène et donne des formations d'hypnose de rue à Lausanne. Son prochain spectacle aura lieu ce soir à Cheyres, dans le canton de Fribourg. Ensuite, elle sera de retour sur scène dès le mois de mai à Châtel-Saint-Denis, Lausanne et Genève avant de se lancer dans son ultime objectif: se produire à Las Vegas. «À la base, j'étais personne. Et j'ai toujours dit qu'un jour j'irai le plus loin possible pour montrer que n'importe qui peut y arriver. Donc de me dire que je viens de ma petite campagne fribourgeoise et que je vais réussir à aller tout en haut, à Las Vegas, c'est quelque chose qui me tient à cœur!»
Le Matin - novembre 2016